Comment financer sa location saisonnière avec un travail salarié : guide complet pour investir dans l’immobilier locatif

De nombreux salariés rêvent de diversifier leurs revenus en investissant dans l’immobilier locatif, et plus précisément dans les locations saisonnières. Ce type d’investissement, très rentable dans certaines zones touristiques, peut s’avérer être une excellente source de revenus complémentaires, voire devenir une véritable activité à long terme. Mais comment financer un tel projet lorsque l’on est salarié, avec des revenus fixes ? Cet article vous propose des pistes concrètes, des exemples de financement, des simulations de revenus, et un aperçu des solutions bancaires et alternatives disponibles.

 

Salaires et métiers : des exemples de financement possibles

 

L’achat d’un bien immobilier destiné à la location saisonnière peut sembler difficile pour un salarié, surtout si l’on n’a pas de revenus élevés. Pourtant, avec une gestion rigoureuse et une planification adéquate, cet investissement est à la portée de nombreux profils. Voici quelques exemples de métiers et de salaires, ainsi que les types de financement envisageables :

  • professeur (salaire mensuel net moyen : 2 300 €) : avec un salaire stable et un contrat à durée indéterminée (CDI), un professeur peut obtenir un prêt immobilier pour financer un bien locatif. Avec un apport personnel de 10 % et un taux d’endettement respecté (autour de 30 % des revenus), il est possible d’emprunter environ 150 000 €, soit de quoi acheter un petit appartement dans une zone touristique ;
  • cadre dans le secteur privé (salaire mensuel net moyen : 4 000 €) : un cadre avec un salaire supérieur peut envisager des prêts plus importants, autour de 300 000 €, pour financer une maison ou un appartement spacieux destiné à la location saisonnière. Ce profil peut également se permettre de négocier des conditions de prêt plus avantageuses, comme un taux d’intérêt bas ou un remboursement anticipé ;
  • infirmière (Salaire mensuel net moyen : 2 000 €) : avec un CDI et une stabilité professionnelle, une infirmière peut obtenir un prêt d’environ 130 000 € pour financer une location saisonnière. En misant sur un bon emplacement et une gestion rigoureuse, les revenus générés par la location peuvent largement couvrir les mensualités du prêt.

 

Simulation : revenus locatifs versus coût du prêt

 

Prenons l’exemple d’un bien immobilier acheté à 150 000 € dans une zone touristique comme la côte d’Azur. Avec un apport de 10 % (15 000 €) et un prêt sur 20 ans au taux de 1,5 %, les mensualités du prêt s’élèveraient à environ 625 € par mois. Si ce bien est loué 80 € la nuit en moyenne sur une base de 20 nuits par mois, le revenu locatif mensuel s’élèverait à 1 600 €.

  • revenus locatifs mensuels : 1 600 € ;
  • mensualités du prêt : 625 € ;
  • frais divers (charges, entretien, taxes, etc.) : 300 € ;
  • revenu net mensuel : 675 €

Dans ce scénario, la location saisonnière permettrait de dégager un revenu complémentaire de 675 € par mois, tout en couvrant les coûts de prêt et d’entretien du bien.

 

Financements alternatifs pour une location saisonnière

 

Si le financement bancaire traditionnel est le plus courant, il existe d’autres alternatives pour financer sa location saisonnière :

 

Le prêt entre particuliers

Le prêt entre particuliers est une solution qui permet de contourner les banques. Des plateformes comme Younited Credit permettent de mettre en relation emprunteurs et prêteurs. L’avantage est que les conditions de prêt peuvent être plus flexibles, mais les taux peuvent être plus élevés.

 

Le crowdfunding immobilier

Des plateformes comme Homunity ou Lymo permettent d’investir collectivement dans des projets immobiliers. Cela peut être une solution pour financer une partie de votre investissement immobilier. Toutefois, cela implique souvent de ne pas être propriétaire exclusif du bien.

 

Le crédit à la consommation

Bien que ce type de crédit soit généralement utilisé pour des montants plus faibles, il peut permettre de financer une partie de l’aménagement ou des travaux nécessaires pour rendre le bien locatif plus attractif. Attention cependant aux taux d’intérêt souvent élevés.

Avantages 

  • flexibilité et accès rapide aux fonds ;
  • moins de formalités administratives.

Inconvénients 

  • taux d’intérêt souvent plus élevés que ceux des banques ;
  • moins de sécurité pour les prêts entre particuliers.

 

Financement bancaire : pour et contre

 

Le financement bancaire reste la solution la plus courante pour l’achat d’un bien immobilier. Cependant, comme toute méthode, elle présente des avantages et des inconvénients.

 

Avantages 

  • taux d’intérêt bas : avec des taux d’emprunt immobiliers historiquement bas, le financement bancaire est aujourd’hui très attractif ;
  • durée de remboursement longue : les banques offrent la possibilité d’étaler les remboursements sur des durées allant jusqu’à 25 ans, ce qui allège les mensualités ;
  • sécurité : le prêt bancaire est encadré par la loi, offrant une protection tant pour l’emprunteur que pour le prêteur.

 

Inconvénients :

  • critères d’éligibilité stricts : les banques exigent souvent des garanties importantes, comme un apport personnel conséquent, une bonne stabilité professionnelle et un taux d’endettement limité ;
  • dossier long à constituer : obtenir un prêt immobilier nécessite de fournir de nombreux documents et de respecter une procédure administrative parfois longue.

 

L’immobilier locatif, un marché en croissance

 

Selon les données de l’INSEE, le marché de la location meublée non professionnelle (LMNP) a connu une croissance de 5 % en 2023. Le nombre de biens mis en location a augmenté de 7 % dans les zones touristiques, notamment sur les côtes et dans les régions montagneuses. Cette tendance démontre l’attrait grandissant pour les investissements locatifs, notamment saisonniers. L’INSEE rapporte également que les revenus locatifs moyens pour une location meublée saisonnière en France sont d’environ 12 000 € par an, avec des pics significatifs dans les zones très touristiques.

 

Booster sa location avec le marketing digital

Pour maximiser les revenus de sa location saisonnière, le marketing digital est un levier essentiel. Voici quelques stratégies pour rendre votre bien visible et attractif :

  • optimisation des annonces : des photos professionnelles et des descriptions détaillées sont essentielles. Utilisez des plateformes comme Airbnb, Abritel et Booking.com pour maximiser la visibilité ;
  • réseaux sociaux : créez un compte Instagram ou une page Facebook dédiée à votre location. Publiez régulièrement des photos, des avis de clients et des offres spéciales pour attirer de nouveaux clients ;
  • publicité en ligne : investissez dans des campagnes publicitaires Google Ads ou Facebook Ads ciblées sur les voyageurs et les périodes de haute saison.

 

Logiciel de gestion de location et site de location saisonnière

Pour optimiser la gestion de vos locations saisonnières, il existe des outils performants :

  • channel manager : un logiciel de gestion de location de vacances permet de synchroniser vos réservations sur plusieurs plateformes et d’éviter les doubles réservations ;
  • création d’un site dédié : un parallèle des plateformes de réservation, créer un site pour location saisonnière dédié à votre bien locatif vous permet de capter des réservations directes, sans commissions.

 

Quels sont les retombées sur 20 ans ?

Si l’on reprend l’exemple d’un bien acheté à 150 000 € et loué 20 nuits par mois, avec un revenu net de 675 € par mois, les retombées sur 20 ans peuvent être conséquentes :

  • revenu net mensuel : 675 € ;
  • revenu annuel : 8 100 € ;
  • revenu total sur 20 ans : 162 000 €

Sur 20 ans, les revenus locatifs générés dépasseront le prix d’achat du bien, tout en vous permettant de le rembourser entièrement et de dégager un profit significatif. De plus, l’appréciation immobilière pourrait accroître la valeur de votre bien.

 

En conclusion, financer une location saisonnière tout en étant salarié est un projet réalisable avec une bonne planification et une stratégie de financement adaptée. Que ce soit par le biais d’un prêt bancaire classique, de solutions alternatives ou en maximisant vos revenus locatifs avec le marketing digital, l’investissement dans l’immobilier locatif peut s’avérer très rentable à long terme.

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