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Vous rêvez de devenir propriétaire d’un château ou d’une abbaye en France et de contribuer à la préservation du patrimoine culturel du pays ? Saviez-vous que cela est possible et est bénéfique sur le plan financier ?
Qu’est-ce que l’immobilier historique ?
L’immobilier historique regroupe les immeubles qui présentent un intérêt historique et architectural particulier. Il s’agit des édifices inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, comme les châteaux, les manoirs, les hôtels particuliers, les églises et les abbayes. Il englobe aussi les immeubles anciens, tels que les maisons de ville, les appartements ou les bâtiments industriels qui présentent un intérêt architectural ou patrimonial.
Les étapes d’un investissement en immobilier historique
Durant la phase de recherche du bien immobilier, définissez vos objectifs et votre budget, identifiez les biens éligibles et visitez-les pour vous faire une idée de leur état et de leur potentiel. Pour financer un tel investissement, il est nécessaire de disposer d’un apport personnel. Si vous optez pour un prêt immobilier, notez que les conditions d’obtention sont plus strictes que pour un immeuble classique. Il existe des subventions publiques qui aident à financer les travaux de restauration. En ce qui concerne les démarches administratives, il faut obtenir l’autorisation des Bâtiments de France avant de réaliser des travaux de restauration et respecter les prescriptions architecturales et techniques définies par le ministère de la Culture. Concernant la gestion locative, si le bien a vocation à être loué, une fois les travaux finis, il doit être loué nu, à usage d’habitation pendant une période de 3 ans. Choisissez un locataire solvable pour éviter les impayés de loyer.
Les avantages d’investir dans l’immobilier historique
Investir en immobilier historique représente une stratégie astucieuse pour réduire ses impôts tout en participant à la rénovation et à la valorisation du patrimoine ancien. Les avantages fiscaux sont multiples et constituent un levier puissant pour les investisseurs soucieux de rentabilité tout en contribuant à la préservation du patrimoine architectural et culturel.
La Loi Malraux
La loi Malraux est l’un des dispositifs de défiscalisation les plus connus pour l’investissement dans l’immobilier historique en France. Investir en loi Malraux présente aux investisseurs la possibilité de bénéficier d’une réduction de l’impôt sur le revenu, en contrepartie de la restauration de biens situés dans des secteurs protégés. Les placements réalisés dans les secteurs sauvegardés bénéficient d’avantages fiscaux. Ces zones sont définies par les autorités locales comme nécessitant une protection spéciale en raison de leur valeur patrimoniale. Les investisseurs bénéficient d’exonérations ou de réductions d’impôts sur le revenu pour les travaux de restauration effectués.
La loi Monuments Historiques
Les propriétaires de biens classés monuments historiques jouissent d’une déduction d’impôt sur le revenu pour les dépenses de travaux. Outre les déductions d’impôt sur le revenu, l’investissement en monuments historiques propose également d’autres incitations fiscales. Parmi celles-ci, il y a les avantages liés à la transmission du patrimoine, tels que la possibilité d’exonérations des droits de succession à travers le parcours patrimonial. Pour bénéficier de la défiscalisation Monuments Historiques, le bien immobilier doit répondre à plusieurs conditions :
- être classé ou inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques : le classement ou l’inscription est effectué par le ministère de la Culture ;
- respecter les prescriptions architecturales et techniques en vigueur : les travaux de restauration doivent être réalisés dans le respect des prescriptions et techniques définies par le ministère.
Le Déficit Foncier
Le déficit foncier est un dispositif fiscal qui agrée aux propriétaires de biens immobiliers locatifs de déduire de leur recette globale les charges foncières qui excèdent les revenus fonciers. Ce dispositif est particulièrement intéressant pour les propriétaires de monuments historiques, car il les aide à soustraire l’ensemble des travaux de restauration de leur revenu, sans limitation de montant. Les principales charges foncières déductibles dans le cas du déficit foncier sont les travaux de consolidation et de réparation, d’entretien, de restauration des éléments décoratifs et les opérations d’amélioration des performances énergétiques.